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Ce chapitre donne une place à  ceux d'entre nous qui ont disparu.

S'ils ont perdu, par là même, comme leur voix  au chapitre, ils se retrouvent inscrits dans celui-ci. 

 

Une sorte de  tableau d'honneur sans félicitations dont ils se seraient bien passés.

 

En signe qu'ils n'ont pas perdu toute place parmi nous, ils restent sur ce site et dans notre mémoire.

 

Si dans Highlander, à la fin, il ne doit en  rester qu'un, dans la saga gassendienne, hélas,  ce n'est même pas prévu.

 

Car, on le sait et doit s'y attendre, "dura lex, sed lex", à la fin, il n'en restera ... aucun ...

 

Aucun de nous s'entend! Car d'autres, encore et encore, heureusement suivront.

 

Car, de ce fait-même, nous avons été "poussés" (pulsion) à nous reproduire, transmettre, créer et assurer ainsi une descendance et un héritage.

 

Mais en attendant, "Nunc bibendum" comme nous le rappelait avec finesse Anne-Marie. "Maintenant, il nous faut boire". C'est à dire pas nécessairement s'étourdir mais rendre opérante cette fin pour vivre pleinement et savourer le temps présent .... Chacun à sa manière par gradation du réel au métaphorique.

 

Pourvu que ça dure encore !

 

"Oh temps suspend ton vol, laisse nous savourer les rapides délices des avant-derniers de nos jours" aurait pu dire le poète. Celui du fameux lac.

 


"A la fin il n'en restera aucun" disais-je dans mes réflexions liminaires à l'ouverture de cette rubrique.

 

          Certes, "à la fin" mais quand même, "poussez pas derrière", à la fin seulement....

 

En attendant, nous avons fait ce que nous avons été poussés à faire par notre force de vie et, franchissant le Rubicon d'un zeste lucide de mélancolie devant la certitude du temps passé et l'incertitude parfois, surtout par les temps incertains de désordre du monde  qui courrent,  plus qu'éprouvée de l'assurance d'un réel progrès linéaire de l'humanité, pourtant escompté,  il nous reste à continuer de savourer au mieux la vie qui reste par le piment même que peut constituer cette perspective.

 

C'est sans doute dans cet ordre d'idée qu'est venue  la réflexion ci-dessous de notre poète-médecin, éminent professeur étoilé de médecine et néanmoins de surcroît Gassendien,  Claude Savornin, n'ayant de cesse "encore  et encore" sur le métier de remettre son ouvrage.

                                                                                                                                      MB

 

NOUS AVONS ENCORE DE BONNES CHOSES A ATTENDRE …

 

                                                                                                              de la vie

 

 

 

Parvenus là où nous souhaitions arriver,

 

La vie ne nous a pas encore, néanmoins, livré tous ses secrets,

 

Et à chaque jour nouveau tout semble à recommencer,

 

Si bien que face à l’inconnu nous demeurons éternellement confrontés.

 

 

 

Ce cycle terrestre,  mal ressenti les matins où nous avons mal dormi,

 

Augmenté des douleurs, banales à notre âge,

 

Fait alors resurgir en notre esprit des souvenirs  mal venus

 

Qui même vécus  auprès de ceux qui  ne sont plus,

 

 

 

Nous rendent alors la vie  encore plus ardue  ,

 

En remuant ce qui au plus profond de notre âme est enfoui,

 

Nous laissant de ce fait parfois fort démunis,

 

Ces tourments estompant les bons moments vécus.

 

 

 

Fort heureusement, l’expérience de la vie,

 

Nous dicte alors dans sa grande sagesse,

 

Que le repos du corps, comme de l’esprit,

 

Peut seul alors faire revenir l’allégresse,

 

 

 

Et nous faire sortir de cette impasse,

 

Comme le jour qui chasse la nuit,

 

Comme le sort que subit l’ennui,

 

Qui sous l’effet d’un bon instant , trépasse.

 

 

 

Est-il, à notre âge, encore raisonnable de continuer dans ce que l’on a construit ?

 

Alors que la jeunesse, autour de nous, avec sa force, nous dépasse,

 

Et que le progrès , sa course folle , poursuit ,

 

Et que tant de souvenirs ne nous font plus , parfois,  trouver dans ce monde nouveau, de place ?

 

 

 

 

 

Mais il y a , en tout ancien, toujours un sursaut,

 

Qui avec les ans et malgré tous les vents contraires,

 

Nous  fait voir tout fait d’un jour, de plus haut,

 

Et les angoisses et les passions , soustraire.

 

 

 

Si bien que  tant que fonctionne notre esprit,

 

Comme pour le soldat, seul l’honneur compte.

 

Conservons confiance en la vie,

 

Car nous possédons des trésors de l’histoire qu’on raconte .

 

 

 

 

 

Claude SAVORNIN ; Paris , 10-06-2019

 


Nos camarades disparus

Etienne Granon

On l'appelait "poil d’œuf". Je ne sais plus pourquoi, mais c'est lui qui nous l'avait appris et il y tenait. Pour moi, c'était Etienne. Mon meilleur ami. Amis, on l'a été,  depuis la 5ème, à son arrivée de la Martinique. Son père, ayant bravement trouvé et arrêté le seul voleur de Thoard, avait été promu maréchal des logis chef en Martinique.

Nous étions internes ensemble. Voisins de dortoir et de table jusqu'au bac.

Comble de chance, en seconde, nos parents fonctionnaires ont été nommés dans le même village : Malijai. Lui à la gendarmerie, et moi à la poste. Services de l’État aux deux bouts opposés d'un village ainsi bien encadré qui a dû supporter notre adolescence et  que nous avons arpenté dans les deux sens mille et une fois, sans pouvoir parfois nous résoudre à nous quitter le soir pour rentrer chez nous. Nous sommes partis en vacances à Mobylette ensemble pour une grande virée camping sur la cote d'Azur après notre bac. Nous avons fait, comme moniteurs, des colonies de vacances ensemble en Isère. Il y avait amené, une année, la vieille 203 Peugeot noire, levier de vitesse au volant,  de son père. En 63, voulant fêter le bac, nous ne nous sommes retrouvés plus que ... trois. Nous l'avons fêté au Lido, avec Danièle Pechey, sa copine de classe, décédée elle aussi.  Nous nous étions retrouvés à Marseille, l'année de nos vingt ans, où il perdit son père,  jeune retraité de la gendarmerie ayant intégré l'équipe de sécurité du CEA de Cadarache, d'une crise cardiaque aussi. 

Ensuite,  il fit des études d'histoire-géo à la fac d'Aix jusqu'au professorat. Il a été le parrain de ma première fille. Et la vie nous a séparés. Il est parti en Afrique avec son épouse "faire" le prof d'histoire-géo à Douala en Côte d'Ivoire jusqu'à sa nomination en Corse à Bastia. Ils avaient un fils Thomas.

Etienne était venu à la maison à mon anniversaire des cinquante ans. Trente ans après, c'était mon cadeau surprise, j'en fus très touché.  Mon épouse, l'avait retrouvé en Corse et invité à mon insu. Et il était venu exprès. Nous ne le savions pas mais ça allait être notre dernière rencontre, il y a plus de vingt cinq ans maintenant.

Car un jour, peu de temps après, coup de fil de Corse de sa femme Sylvie, m'annonçant brutalement son décès. Crise cardiaque fatale au cap Corse où il résidait. Délais de route important du Samu venant de Bastia... Comme un crêpe noir est venu s'abattre depuis sur une grande partie de mes souvenirs d'enfance....

                                                                                                                                       M.B.

 

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Danièle Pechey

Ses parents tenaient à Digne, le Grand Café que nous connaissions tous. Elle a été, en tant que germaniste, dans la même classe qu'Etienne d'où est tirée cette mauvaise photo datant de l'année 62-63 du premier bac . Puis ensuite, bacen poche, elle est partie à Aix  faire ses études d'Allemand pour devenir prof de cette discipline comme et avec sa copine du Lycée, notre camarade et amie, Monique Di Carlo. 

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André dit "Nestor" Roux .

Il a été pendant des années, avec PJ Truc-Valauris, à la table du réfectoire voisine de la notre (Albertini, Aliaga, Roche, Ulmann, Blangero, Granon etc..)  dans mon champ de vision puisque je m'étais assis contre le radiateur, face à l'allée centrale. Comme je l'ai déjà écrit sur ce site nous nous étions retrouvés plus tard à l'armée à Bayonne. Lui partant, le béret rouge bien retréci et correctement ajusté selon les codes de valeurs "para" en vigueur, la "quille" en proche perspective, fort du statut respectable d'ancien ayant survécu que je lui prêtais quand j'arrivais tout nouveau "bleuzaille", fringué à la va-vite, n'en menant pas large, dans l'inconnu de cette nouvelle vie, s'annonçant bien pire qu'au Lycée pour la discipline, le traitement et la considération obtenue.

MB

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Marie-Gabrielle Gire

L'année de sa terminale en Philo en 1962-1963, au foyer laïque, nous avions monté et joué ensemble au Rex une pièce  de B. Brech : "Les fusils de la mère Carrar". La seule photo d'elle en notre possession tirée du journal local la montre donc sur la scène du Rex en cours de représentation, un fusil à la main. Elle jouait la mère Carrar. Je jouais l'ouvrier Pedro, venant chercher les fusils. Français Rosenfeld jouait le curé, et Etienne Granon avait déjà le rôle sans texte du ... mort. A cette époque, nous étions sans doute aussi timides l'un que l'autre, car nous avons passé tout une année de montage et répétition de cette pièce dont nous jouions les deux personnages principaux ... sans nous parler personnellement à côté du dialogue de nos personnages... Les timidités entrent douloureusement en résonnance et s'amplifient l'une par l'autre. Et ainsi, elles aussi, comme la marche au pas, risquent de briser les ponts entre les humains.

MB

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Guy Tanitte

Nous étions ensemble en 1ère C et aussi en Math Elem l'année scolaire 62-63. Il était externe et  je l'ai vécu comme un garçon très réservé et peu liant. Un peu "ours" à vrai dire.  Un jour, bien longtemps après, dans une période où j'avais mis complètement de côté le souvenir de l'époque Lycée, je le croise, sans le reconnaître du premier coup, à Ancelle dans un immeuble.  Après un certain temps quelques souvenirs étant remontés, Je le contacte et il se trouve que nous étions copropriétaires dans la même résidence de montagne.

Ce fut la dernière fois que je le vis.

MB

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Roger BONJEAN

Il avait correspondu avec nous dès la création de notre association et du site après nos retrouvailles à Forcalquier.

Déraciné d'Algérie des années soixante, garçon gentil, souriant, pondéré, ouvert aux autres dans mon souvenir attendri, il en avait sans doute gardé le goût des amis et des liens à ne plus perdre.

Gérard Mathieu et moi l'avions revu à Marseille quand nous étions en MPC. Nous avions philosophé et refait le monde avec grand plaisir une bonne partie de l'après-midi autour d'un café.  Après Digne, en effet, il avait fait sa terminale ME au Lycée Thiers de Marseille, puis des études scientifiques de physique-chimie à la fac Saint-Charles.

Ayant fait une carrière dans l'administration des finances comme géomètre du cadastre, il s'était retiré en Bretagne à Taden, petit port près de Saint-Malo, où la pêche faisait naturellement partie de ses loisirs .

Il est mort discrètement sans nous avoir fait part de sa longue maladie, avant d'avoir pu nous rejoindre lors d'une de nos rencontres.

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Claude BRESSAND.

J'ai été avec lui dans toutes les classes depuis la sixième classique en 1956. Je ne l'ai pas revu depuis Math Elem en 1963. Il avait fait A', c'est à dire TOUT le classique, Grec compris, plus TOUT le scientifique. Un ogre de connaissances et de leur digestion. D'après Robert Faverge qui le tient de la sœur de Claude, Suzanne, son ancienne élève de prépa, normalienne, devenue mathématicienne, il aurait fait, après ses prépas à Thers, l'école centrale, un stage terminal dans l'Illinois et une belle carrière, dans l'économie jusqu'à l'enseignement universitaire en Sorbonne de cette discipline. Bravo Claude !

Pas étonnant, car il a été abonné au prix d'excellence de la sixième à la terminale, raflant au passage comme de bien entendu, tous les premiers prix qu'il ne nous venait même pas à l'idée d'espérer obtenir contre lui, nous les pauvres travailleurs ordinaires besogneux. Tous les prix, sauf celui de gymnastique qui restait libre.

J'ai trouvé cette belle photo de lui, en pleine puissance argumentaire, sur Internet. Je le reconnais bien là.

 

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Gilles Ulmann

Nous venons d'apprendre le décès, en avril 2017, de notre camarade Gilles Ulmann. Nous avions partagé bien des classes  au fil de ces années soixante.

Nous avions commencé ensemble comme pensionnaire en 6 ème classique en 1956 et il a terminé en 1964. 

J'ai partagé de nombreuses années la table de réfectoire avec lui. Il était, côté couloir central,  en face de Jean-Louis Aliaga (perdu de vue) et à côté d'Etienne Granon sur la photo de cette table (avec Roche, Blangero, Albertini) que j'avais prise depuis le radiateur contre le mur. Je me souviens de sa douceur et de sa gentillesse. Par la suite quand nous nous sommes retrouvés en 2014, nous nous étions contactés. Il habitait en Corrèze près de Tulle où il m'avait dit avoir terminé une carrière à EDF. Il m'envoyait régulièrement son pouvoir pour nos Assemblées Générales. Il avait participé aux activités et spectacles du foyer qu'il fréquentait à Digne crée par l'abbé Bernard, l'aumonier du Lycée. Nous aurions bien aimé nous revoir et le revoir lors de nos rencontres, mais ça ne s'est pas présenté. Adieu l'ami.

MB

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Claude Impératori

Il était pour moi, avec Michel Ardala, Claude Bressand, Paul Louis Albertini , Alain Baret, Jean-Louis Aliaga, Jean-Noel Pasero , Gérard Mathieu etc etc ,  un des tout  premiers camarades de classe depuis notre première sixième classique en 1956. Ça vient de loin …ça revient et … ça s’en va.  

Je revois encore son image en sixième. A l’époque, commençant le latin, je n’avais pas manqué d’associer son nom aux empereurs prestigieux dont nous parlaient les versions latines…et Queyrel.  Voilà ! Bien sûr, du coup, qu'à l'occasion, je réalise qu’on forme à notre insu, quelque part enfoui dans notre tête, symboliquement comme une vieille famille  … d’anciens jeunes ayant partagé, dans un même établissement,  une communauté de vie, puisqu’à chaque disparition, on se sent un peu comme amputés de quelque chose…

 

Claude avait fait Math Elem puis des études de math à la fac de Marseille . Il était devenu ensuite prof de math. Selon Michel Henry,  il avait commencé sa carrière à Sousse en Tunisie où il avait gardé de nombreux amis. Il y retournait chaque année. Puis, retrouvant Michel Henry, il avait été nommé au collège Borrely et enfin au Lycée David-Neel.

 

En retraite à Digne, son investissement dans l'étude d'une bretelle d'autoroute et ses productions littéraires lui ont valu plusieurs articles dans les journaux de la région dont est tirée la photo ci-dessus provenant des archives de  Gérard Mathieu. Vous noterez au vu des photos, que quelque soixante ans après, le noeud de cravatte est le même, avec la même inclinaison. Quelle constance Claude!

 

Dommage que Claude  le Dignois  ne soit pas venu se joindre à nous physiquement avant de tirer sa révérence ! "Ave Claudius, morituri te salutant" comme disaient les gladiateurs en entrant dans l'arène ! Car dans l'arène, avec sa perspective fatale certaine, nous y sommes bel et bien tous aussi. Poussez pas derrière! On avance! On avance!

 

Profitons de la vie ... qui reste et de la chaleureuse humanité enrichissante de nos relations.

 

Ave Claudius i!

                                                                                                                                      M.B.

 


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  • #1

    Mathieu Gérard (dimanche, 02 février 2020 17:37)

    Impératori aimait préciser qu'il était le "datif" d'imperator , car l'ablatif c'est imperatore (qui signifie "général en chef" , et non empereur , disait-il)
    Quant à Claude Bressand, le Rapetout des premiers prix, le pauvre s'est mis à pleurer une rare fois qu'il n'avait pas les féloch, alors que nous on arrivait difficilement au tableau d'honneur !


Jean-Lucien CLAIRET

 

Nous venons d'apprendre par la presse le décès récent de notre ami et ancien camarade Jean-Lucien CLAIRET.


 

Nous sommes profondément attristés par le décès de notre ami Jean-Lucien CLAIRET.

Même si dans  ces moments difficiles les mots ne servent pas à  grand-chose,

tous les membres  de l’association Gassendi Années 60 sont dans la peine

et nous adressons à toute la famille nos sincères condoléances en la priant de croire

en  toute notre sympathie la plus amicale.

Nous n’oublions pas que Jean-Lucien a été un précurseur du regroupement effectué

en 2014  et qui a abouti  à la création de notre association. Nous apprécions tous

son initiative sans laquelle nous n’existerions pas.

 

                                                         Le Président

 

                                                         Alain REVEST

Au-delà du cadre du lycée Gassendi, j’ai eu l’occasion de côtoyer  Jean-Lucien dans un cadre professionnel. Professeur à  Manosque, si je me souviens bien, il participait régulièrement aux Commissions Administratives Paritaires, comme représentant syndical, organisées par l’Inspection Académique du 04 afin d’étudier la « carte scolaire » du département. Ses interventions ont toujours été  mesurées, réfléchies et opportunes. Il procédait à l’étude des différentes suppressions et créations de postes de manière très  approfondie, pondérée, prudente car cogitée avec sérieux, comme devaient l’être ses préparations et ses cours d’histoire et de géographie.

                                                                              Michel Henry

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Gérard Mathieu

 

Je connaissais Gérard depuis le début de notre parcours au Lycée en 1956.

Nous étions presque toujours dans la même classe : filière à l’époque baptisée « classique » puis « C » ou "S" à partir de la seconde. Nous avions été en cinquième puis troisième ensemble, puis en seconde et première C (ou S?) et enfin en Math Elem. Et dans la foulée, nous nous sommes retrouvés à Marseille, à la fac de Sciences St-Charles à « faire MPC » et à le doubler ensemble.

 

Ne rentrant pas chez nous le week-end et n’étant pas motorisés, on partageait notre relative solitude "d'expatriés" Dignois et nos loisirs à refaire le monde autour d’un café et avant un ciné, un Vieux Port  et une Canebière, après avoir arpenté traditionnellement de long en large pendant des années "le boul" Gassendi.

 

A midi, à Marseille, en sortant du restau U Saint-Charles, nous nous retrouvions à plusieurs, une « bande » élargie de Dignois anciens du Lycée Gassendi, au « Beau Site » autour du café rituel au pied des escaliers de la gare. Puis, la vie nous a séparés. Il est entré en quatrième année d’école normale avant de partir enseigner les mathématiques en Collège à l’étranger, jusqu’à sa retraite, et je suis parti faire mon service militaire. Puis, après une longue parenthèse de vie active, nous nous sommes retrouvés de façon épistolaire peu avant les retrouvailles officielles des Gassendiens à Forcalquier en 2015.

 

Gérard est intervenu par des communications écrites à plusieurs reprises sur notre site, notamment sous forme d’échanges nourris avec notre ancien jeune professeur de physique-chimie Robert Faverge. Des liens se sont ainsi noués et renoués puis poursuivis en privé.

 

Gérard était passionné de mathématiques et d'astronomie, discipline pour lesquelles il avait acquis une réelle culture qu'il nous faisait parfois partager. Par ailleurs, il adorait aussi, à l'occasion, nous faire partager l'humour de ses dessins, dans lesquels toujours se dissimulait un chat à titre de touche personnelle consonnant avec son nom et valant signature. 

 

Il est parti brusquement, sans doute sans s'en rendre compte et sans prévenir ni avoir le temps de nous faire ses adieux.

 

Bien qu'avec le grand retard involontaire dont nous la prions de nous excuser, que sa famille, son épouse Marguerite et ses filles Gersende et Coralie, trouvent ici l'expression de nos sincères condoléances et de nos affectueuses pensées.

 

 

                                                                                                                 MB

 

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